La Belle Verte a participé à une formation sur la
vermiculture animée par l’aimable et extrêmement compétent Emeric DELANCHY et
l’association « Les jardins d’aujourd’hui », le 28 février 2009.
Nous vous offrons un bref compte-rendu de la mini formation,
mais nous vous rappelons que ces informations ne remplacent aucunement
l’expérience et la formation que nous vous invitons à suivre pour 5€
seulement.
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Pour 40€, vous repartez avec votre caisse de vers amorcée et
un suivi d’Emeric Delanchy.
1 : mouiller le carton
2 : le placer dans la caisse
3 : mettre du marc de café
4 : aller chercher les vers
5 : dans la grande caisse d'Emeric, on recherche des vers
6 et 7 : on les a trouvés !
8 : et attrapé quelques uns
9 : on place les vers dans notre caisse
10 : fermer la caisse et la placer à l’abri
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AVANT DE DEMARRER
> Déterminer le poids moyen de déchets par semaine que vous pouvez récolter
> En déduire quelle quantité de vers sera nécessaire
> Commander les vers
> Préparer la litière (papier journal), ajouter un peu de sable
>Mettre les vers dans leur litière d’origine. Les laisser s’acclimater
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LEUR ALIMENTATION (exemples)
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Se souvenir du rapport idéal :
Poids des vers / Poids des déchets apportés chaque jour = 2
La principal cause d'échec est la suralimentation au début
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LA LITIERE EN PAPIER
Elle assure un milieu agréable pour le ver, une fois que le papier est réduit en lanières et humidifié
- Elle reste aérée juste comme il faut, ceci même en profondeur
- Eparpillée en surface, elle évite que les moucherons se multiplient en trop grande quantité
Disposez les déchets à un endroit différent lors de chaque apport. Les vers iront se servir : ils passent leur temps à bouger, ce qui aère le milieu.
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UNE VERMICAISSE DE QUELLE QUALITE ?
Les vers ont besoin d’un certain volume pour être à leur aise, circuler, pondre dans un coin, se promener le soir…
La règle de base :
une dose de 100 g de vers a besoin de 16 litres environ
La vermicaisse idéale est peu épaisse (pas plus de 30 cm) :
Eisenia ne plonge pas en profondeur et cela permet une meilleure aération.
Peu importe la forme…
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L'OBSERVATION DES VERS
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Eisenia ressemble beaucoup au ver de terre, son grand cousin
Distinguer la tête de la queue
Le clitellum
La peau douce et non visqueuse
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Leur taille
La longueur des vers dépend de l’espèce, de l’âge, de leur alimentation, de l’humidité ambiante
Leur comportement
· Ils n’aiment pas la lumière (comment la distinguer sans yeux ?)
· Une fois sortis, ils bougent vivement pour s’échapper
· C’est un stress qu’on doit éviter de provoquer sans raison
· Dans la vermicaisse, ils passent leur temps à se déplacer, jour et nuit
La vie dans la vermicaisse
C’est tout un monde qui vit dans la vermicaisse. Les déchets sont attaqués par les bactéries qui sont mangés par les vers, qui rejettent d’autres bactéries dans leurs déjections… cela plusieurs fois de suite.
La masse entière passera ainsi dans le tube digestif d’Eisenia.
Au fur et à mesure, les matériaux perdent leur forme et leur couleur, et on voit apparaître en quelques semaines (une douzaine environ) un masse brune qui forme le futur vermicompost.
On peut sentir la différence entre les endroits où l’on a récemment jeté les déchets et ceux qui datent de plusieurs jours.
Toute cette activité dégage de la chaleur : la température à l’intérieur de la vermicaisse est toujours plus élevée que celle de la pièce, de 3 à 5°C
Si la vermicaisse est de grande taille et laissée dehors, il y a peu de risque que sa température descende en dessous de 10°C, même s’il gèle fort… à condition de ne pas oublier quand même de l’isoler, cela va de soi.
Tableau d’activité
Il est très utile pour que chaque binôme ou groupe d’enfants participe au bon fonctionnement de la vermicaisse commune.
L’endroit où sont jetés les déchets peut être repéré par une lettre ou un chiffre et correspond à une zone de la vermicaisse.
Il est bon, en effet, de répartir les déchets au fur et à mesure de chaque apport.
*Date
*Température intérieure
*Poids de l’apport
*Localisation de l’apport
*Observations
En faisant le total des déchets apportés, on peut ensuite calculer l’économie réalisée par la collectivité dans son traitement et le rapport entre déchets et compost réalisé.
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COMMENT EVOLUE L’ELEVAGE
Quand température, humidité et nourriture sont convenables, un ver adulte peut produire 2 à 3 cocons par semaine.
2 à 5 bébés vers émergent de chaque cocon, devenant adultes au bout de 2 mois.
Rapide calcul : en prenant une moyenne de 5 naissances par ver et par semaine, 8 vers peuvent donner naissance à 1500 vers en seulement 6 mois. Mais ce sont des chiffres théoriques qui dépendent de nombreux facteurs. Rien ne remplacera un comptage minutieux.
Il n’y a pas de surpopulation car au bout d’un moment, la reproduction s’arrête, quand le milieu cesse d’être suffisamment nutritif.
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LA RECOLTE DU
VERMICOMPOST
Au bout de 4
mois environ, une bonne partie des déchets a déjà été remaniée, digérée et
excrétée plusieurs fois, et une masse brune et grumeleuse occupe une bonne
partie de la vermicaisse. Le moment est venu de procéder à la récolte. Il ne
faut pas trop attendre car se nourrir uniquement de ses propres déchets n’est
pas bon pour Eisenia.
Technique classique
- Réservez 1/3 du contenu de la vermicaisse sans y toucher
- Sortez
le reste et posez-le sur une table recouverte d’un grand plastique
- Formez
des petits cônes de 10 cm de haut et 15 cm à la base
- Attendez
un quart d’heure
- Soulevez les cônes, les vers sont réfugiés à leur base. Il est facile de les prendre gentiment pour les remettre dans
la vermicaisse
Le compost est conservé dans un bac spécial, recouvert d'une toile.
Dans la vermicaisse libérée, on remet des déchets et une litière neuve pour les vers. Si ces derniers ont prospéré, c'est le signe que vous êtes devenu eiseniophile de choc!
On peut aussi en profiter pour donner son surplus de vers autour de soi.
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LES
BIENFAITS DU VERMICOMPOST
Une fois
récolté et stocké dans un bac fermé, le vermicompost finit de mûrir. Quelques
vers apparaissent que vous pouvez capturer pour les remettre dans la
vermicaisse d’origine. Le vermicompost est onctueux, presque gras au toucher. Il est 10 fois plus riche que le meilleur
fumier.
*Le vermicompost peut être mélangé à du
terreau (sans dépasser 1/3) pour tous les rempotages.
*On peut aussi en mettre la valeur d’une
petite boulette sur le pot, puis arroser pour dissoudre lentement.
*Ou encore prendre une plus grosse
boulette et la glisser dans une grande bouteille de 3 litres, remplie d’eau. Secouer puis arroser avec toutes les fleurs de
balcon et les légumes.
Effet observé : croissance améliorée,
apparition de nouvelles feuilles bien vertes, floraison plus éclatante et
durable.
Pour le tester : séparer 2 séries de plantes cultivées de la même façon et arroser une moitié avec le vermicompost. Puis prendre des notes et des photos. Faire un rapport et le publier
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Informations tirées de "Petit Cahier d'Elevage" Ver o vert
Un grand merci à Emeric Delanchy et à sa générosité...